RECORMON, 30000 UI, 1 boîte 4 seringues préremplies 0,6 ml
p seringue | p ml | ||
en UI | en µg | en UI | |
époétine bêta* | 500 | 4,15 | 1667 |
ou | 2000 | 16,6 | 6667 |
ou | 3000 | 24,9 | 10 000 |
ou | 4000 | 33,2 | 13 333 |
ou | 5000 | 41,5 | 16 667 |
ou | 6000 | 49,8 | 20 000 |
ou | 10 000 | 83 | 16 667 |
ou | 20 000 | 166 | 33 333 |
ou | 30 000 | 250 | 50 000 |
Solution injectable SC ou IV à 2000 UI (incolore, transparente à légèrement opalescente) : Seringues préremplies de 0,3 ml + aiguilles 27G½, boîte de 6.
Solution injectable SC ou IV à 3000 UI (incolore, transparente à légèrement opalescente) : Seringues préremplies de 0,3 ml + aiguilles 27G½, boîte de 6.
Solution injectable SC ou IV à 4000 UI (incolore, transparente à légèrement opalescente) : Seringues préremplies de 0,3 ml + aiguilles 27G½, boîte de 6.
Solution injectable SC ou IV à 5000 UI (incolore, transparente à légèrement opalescente) : Seringues préremplies de 0,3 ml + aiguilles 27G½, boîte de 6.
Solution injectable SC ou IV à 6000 UI (incolore, transparente à légèrement opalescente) : Seringues préremplies de 0,3 ml + aiguilles 27G½, boîte de 6.
Solution injectable SC ou IV à 10 000 UI (incolore, transparente à légèrement opalescente) : Seringues préremplies de 0,6 ml + aiguilles 27G½, boîte de 6.
Solution injectable SC ou IV à 20 000 UI (incolore, transparente à légèrement opalescente) : Seringues préremplies de 0,6 ml + aiguilles 27G½, boîte de 6.
Solution injectable SC ou IV à 30 000 UI (incolore, transparente à légèrement opalescente) : Seringues préremplies de 0,6 ml + aiguilles 27G½, boîte de 4.
Modèles hospitaliers (tous dosages) : Boîtes unitaires.
- le traitement de l'anémie symptomatique associée à
l'insuffisance rénale chronique chez l'adulte et l'enfant ;
- la prévention de l'anémie du nouveau-né
prématuré, de poids de naissance compris entre 750 et 1500 g
et dont l'âge gestationnel est inférieur à
34 semaines ;
- le traitement de l'anémie symptomatique des patients adultes atteints de
tumeurs malignes non myéloïdes et traités par
chimiothérapie ;
- l'augmentation du volume des dons de sang autologues chez des malades participant
à un programme de transfusions autologues différées.
L'utilisation dans cette indication doit tenir compte du risque accru d'accidents
thromboemboliques. Le traitement ne doit être administré qu'à
des malades présentant une anémie modérée (Hb
10 à 13 g/dl, soit 6,21 à 8,07 mmol/l et sans
carence martiale), s'il n'existe pas ou peu de méthodes de
récupération du sang lorsqu'une intervention chirurgicale
programmée importante nécessite de grandes quantités de sang
(4 unités de sang ou plus chez les femmes et 5 unités de
sang ou plus chez les hommes). Cf Pharmacodynamie.
L'initiation du traitement par RECORMON relève de praticiens expérimentés dans les domaines thérapeutiques cités ci-dessus. En raison de réactions anaphylactoïdes observées dans des cas isolés, il est recommandé d'administrer la première dose du produit sous surveillance médicale.
Posologie :- Traitement de l'anémie symptomatique de l'insuffisance rénale chronique chez l'adulte et l'enfant :
- Les symptômes et les séquelles de l'anémie pouvant varier avec l'âge, le sexe et la gravité globale de la maladie, une évaluation au cas par cas de l'évolution clinique et de l'état du patient par un médecin est nécessaire. RECORMON doit être administré par voie sous-cutanée ou intraveineuse pour atteindre un taux d'hémoglobine inférieur ou égal à 12 g/dl (7,5 mmol/l). La voie sous-cutanée est préférable chez les patients non hémodialysés, pour préserver les veines périphériques.
- En cas d'administration intraveineuse, la solution doit être injectée en 2 minutes environ, par exemple chez les malades hémodialysés via la fistule artérioveineuse en fin de dialyse.
- En raison de la variabilité intra-patient, le taux d'hémoglobine observé peut parfois être supérieur ou inférieur à celui souhaité chez un patient donné. La variabilité du taux d'hémoglobine doit être prise en charge par une adaptation posologique destinée à maintenir le taux d'hémoglobine cible, compris entre 10 g/dl (6,2 mmol/l) et 12 g/dl (7,5 mmol/l). Un taux d'hémoglobine supérieur à 12 g/dl (7,5 mmol/l) doit être évité sur une période prolongée ; les recommandations relatives à l'adaptation posologique appropriée lorsque le taux d'hémoglobine observé est supérieur à 12 g/dl (7,5 mmol/l) sont décrites ci-dessous.
- Toute augmentation du taux d'hémoglobine de plus de 2 g/dl (1,25 mmol/l) sur une période de 4 semaines doit être évitée. Si elle se produit, une adaptation posologique appropriée doit être instaurée. Si l'augmentation du taux d'hémoglobine est supérieure à 2 g/dl (1,25 mmol/l) en un mois ou si le taux d'hémoglobine augmente pour approcher 12 g/dl (7,5 mmol/l), la dose doit être réduite d'environ 25 %. Si le taux d'hémoglobine continue d'augmenter, le traitement doit être interrompu jusqu'à ce que le taux d'hémoglobine redescende, puis le traitement doit être repris à une dose réduite d'environ 25 % par rapport à la dose précédemment administrée.
- Les patients doivent faire l'objet d'une surveillance étroite afin de s'assurer que la dose efficace la plus faible approuvée de RECORMON est utilisée pour permettre un contrôle satisfaisant des symptômes de l'anémie, tout en maintenant un taux d'hémoglobine inférieur ou égal à 12 g/dl (7,45 mmol/l).
- La prudence s'impose lors de l'escalade de dose de RECORMON chez les patients atteints d'insuffisance rénale chronique. Chez les patients présentant une réponse faible du taux d'hémoglobine au RECORMON, d'autres facteurs expliquant la faible réponse devront être envisagés (cf Mises en garde et Précautions d'emploi, Pharmacodynamie).
- En présence d'une hypertension ou de pathologies cardiovasculaires, vasculaires cérébrales ou vasculaires périphériques préexistantes, la valeur de l'hémoglobine à atteindre ainsi que l'augmentation hebdomadaire de l'hémoglobine doivent être déterminées individuellement selon le tableau clinique.
- Le traitement par RECORMON est divisé en deux phases :
- 1. Phase de correction :
- Administration sous-cutanée : la posologie initiale est de 3 ×
20 UI/kg et par semaine. La posologie peut être augmentée
toutes les 4 semaines de 3 × 20 UI/kg et par semaine,
si l'augmentation de l'hémoglobine n'est pas satisfaisante
(< 0,25 g/dl par semaine). La posologie hebdomadaire peut aussi
être divisée en doses quotidiennes.
- Administration intraveineuse : la posologie initiale est de 40 UI/kg,
3 fois par semaine. Après 4 semaines, la posologie peut
être augmentée à 80 UI/kg, 3 fois par semaine et,
si nécessaire, par de nouvelles augmentations de doses de 20 UI/kg,
3 fois par semaine, à 1 mois d'intervalle.
- Administration sous-cutanée : la posologie initiale est de 3 ×
20 UI/kg et par semaine. La posologie peut être augmentée
toutes les 4 semaines de 3 × 20 UI/kg et par semaine,
si l'augmentation de l'hémoglobine n'est pas satisfaisante
(< 0,25 g/dl par semaine). La posologie hebdomadaire peut aussi
être divisée en doses quotidiennes.
- 2. Phase d'entretien :
Pour maintenir l'hémoglobine entre 10 et 12 g/dl, la posologie est d'abord réduite de moitié par rapport à la dernière dose administrée. Celle-ci est ensuite ajustée à intervalles de 1 ou 2 semaines pour chaque malade (dose d'entretien).
Dans le cas d'une administration par voie sous-cutanée, la dose hebdomadaire peut être administrée en une injection par semaine ou répartie en 3 ou en 7 injections par semaine. Les patients stables sous un rythme d'administration d'une injection par semaine peuvent passer à une injection toutes les 2 semaines. Dans ce cas, une augmentation de la dose peut être nécessaire.
- 1. Phase de correction :
- Chez les enfants, les essais cliniques ont montré que les doses de RECORMON nécessaires sont d'autant plus élevées que le sujet est jeune. Cependant, sachant que l'on ne peut préjuger de la réponse individuelle, il convient de respecter le schéma posologique recommandé.
- Le traitement par RECORMON est normalement un traitement au long cours. Toutefois il peut être interrompu à tout moment, si cela paraît nécessaire. Les données concernant le schéma posologique pour une injection par semaine sont basées sur des études cliniques dont la durée de traitement est de 24 semaines.
- Prévention de l'anémie du nouveau-né prématuré :
- La solution est administrée par voie sous-cutanée à une dose de 250 UI/kg, 3 fois par semaine. Les nouveau-nés prématurés qui ont déjà été transfusés au moment de l'initiation du traitement par RECORMON ne sont pas susceptibles de retirer autant de bénéfice du traitement que les nouveau-nés n'ayant jamais été transfusés. La durée du traitement recommandée est de 6 semaines.
- Traitement de l'anémie symptomatique induite par la chimiothérapie chez les patients cancéreux :
- RECORMON doit être administré par voie sous-cutanée chez les patients anémiques (par exemple taux d'hémoglobine ≤ 10 g/dl (6,2 mmol/l)). Les symptômes et les séquelles de l'anémie pouvant varier avec l'âge, le sexe et la gravité globale de la maladie, une évaluation au cas par cas de l'évolution clinique et de l'état du patient par un médecin est nécessaire.
- La dose hebdomadaire peut être administrée en une injection par semaine ou répartie en 3 à 7 injections par semaine.
- La dose initiale recommandée est de 30 000 UI par semaine (correspondant à environ 450 UI/kg et par semaine, calculé sur la base d'un poids corporel patient moyen).
- En raison de la variabilité intra-patient, le taux d'hémoglobine observé peut parfois être supérieur ou inférieur à celui souhaité chez un patient donné. La variabilité du taux d'hémoglobine doit être prise en charge par une adaptation posologique destinée à maintenir le taux d'hémoglobine cible, compris entre 10 g/dl (6,2 mmol/l) et 12 g/dl (7,5 mmol/l). Un taux d'hémoglobine supérieur à 12 g/dl (7,5 mmol/l) doit être évité sur une période prolongée ; les recommandations relatives à l'adaptation posologique appropriée lorsque le taux d'hémoglobine observé est supérieur à 12 g/dl (7,5 mmol/l) sont décrites ci-dessous.
- Si, après 4 semaines de traitement, le taux d'hémoglobine a augmenté d'au moins 1 g/dl (0,62 mmol/l), la dose choisie doit être poursuivie. Si le taux d'hémoglobine n'a pas augmenté d'au moins 1 g/dl (0,62 mmol/l), un doublement de la dose doit être considéré. Si après 8 semaines de traitement, le taux d'hémoglobine n'a pas augmenté d'au moins 1 g/dl (0,62 mmol/l), une réponse est peu probable et le traitement doit être interrompu.
- Le traitement doit être poursuivi jusqu'à 4 semaines après la fin de la chimiothérapie.
- La dose maximale ne doit pas dépasser 60 000 UI par semaine.
- Une fois que l'objectif thérapeutique a été atteint pour le patient, la dose doit être réduite de 25 à 50 % de façon à maintenir l'hémoglobine à ce niveau. Une adaptation posologique appropriée doit être envisagée.
- Si le taux d'hémoglobine dépasse 12 g/dl (7,5 mmol/l), la dose doit être réduite d'environ 25 à 50 %. Le traitement par RECORMON doit être temporairement interrompu si le taux d'hémoglobine dépasse 13 g/dl (8,1 mmol/l). Le traitement doit être repris à une dose d'environ 25 % inférieure à la dose précédente, après que le taux d'hémoglobine soit devenu inférieur ou égal à 12 g/dl (7,5 mmol/l).
- Si l'hémoglobine augmente de plus de 2 g/dl (1,3 mmol/l) en 4 semaines, la dose doit être réduite de 25 à 50 %.
- Les patients doivent faire l'objet d'une surveillance étroite afin de s'assurer que la dose la plus faible approuvée de RECORMON est utilisée pour permettre un contrôle satisfaisant des symptômes de l'anémie.
- Augmentation du volume des dons de sang autologues :
- La solution est administrée soit par voie intraveineuse en 2 minutes environ, soit par voie sous-cutanée.
- RECORMON est administré 2 fois par semaine pendant 4 semaines. Lorsque l'hématocrite du malade permet un don de sang (hématocrite ≥ 33 %), RECORMON est administré à la fin du don.
- Pendant toute la durée du traitement, l'hématocrite ne doit pas dépasser 48 %.
- La posologie doit être établie pour chaque malade par
l'équipe médico-chirurgicale en fonction de la prévision du
nombre d'unités autologues nécessaires et de la réserve
globulaire endogène :
- Le nombre d'unités autologues nécessaires dépend de la perte
sanguine anticipée, de l'emploi de méthodes d'épargne
sanguine ainsi que de l'état général du malade. Cette
quantité correspond à la quantité supposée être
suffisante pour éviter les transfusions homologues.
La quantité requise de sang autologue est exprimée en unités, une unité du nomogramme correspond à 180 ml de globules rouges. - La capacité du malade à fournir des dons autologues dépend
essentiellement du volume sanguin et de l'hématocrite initial. Ces
2 paramètres déterminent la réserve globulaire
endogène qui peut être calculée d'après la formule
suivante :
Réserve globulaire endogène = volume sanguin (ml) × (hématocrite - 33)/100.
Chez la femme : volume sanguin (ml) = 41 (ml/kg) × poids (kg) + 1200 (ml).
Chez l'homme : volume sanguin (ml) = 44 (ml/kg) × poids (kg) + 1600 (ml).
(Poids corporel ≥ 45 kg.)
L'indication du traitement par RECORMON, et, si celle-ci est posée, les doses unitaires doivent être déterminées en fonction de la quantité nécessaire de sang autologue et de la réserve globulaire endogène à l'aide des graphiques suivants :
La dose unitaire ainsi déterminée doit être administrée 2 fois par semaine pendant 4 semaines. La posologie maximale ne doit pas dépasser 1600 UI/kg/semaine pour la voie intraveineuse, et 1200 UI/kg/semaine pour la voie sous-cutanée.
- Le nombre d'unités autologues nécessaires dépend de la perte
sanguine anticipée, de l'emploi de méthodes d'épargne
sanguine ainsi que de l'état général du malade. Cette
quantité correspond à la quantité supposée être
suffisante pour éviter les transfusions homologues.
Mode d'administration :
La seringue préremplie de RECORMON est prête à l'emploi. Seules les solutions transparentes ou légèrement opalescentes, incolores et pratiquement sans particules visibles à l'œil nu peuvent être injectées.
RECORMON en seringue préremplie est un produit stérile, mais sans conservateur, raison pour laquelle on ne doit en aucun cas administrer plusieurs doses à l'aide d'une même seringue. Ce médicament est à usage unique.
- Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des
excipients listés à la rubrique Composition.
- Hypertension artérielle mal contrôlée.
- Dans l'indication « Augmentation du volume des dons de sang
autologues » : infarctus du myocarde ou accident vasculaire
cérébral durant le mois précédant le traitement,
angor instable, patients à risque de thromboses veineuses profondes tels
que ceux ayant des antécédents thromboemboliques.
- Traçabilité :
- Afin d'améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom et le numéro de lot du produit administré doivent être clairement inscrits.
RECORMON doit être utilisé avec prudence en cas d'anémie réfractaire avec excès de blastes en transformation, d'épilepsie, de thrombocytose et d'insuffisance hépatique chronique. Il est impératif d'éliminer les carences en acide folique et en vitamine B12, car elles diminuent l'efficacité de RECORMON.
La prudence s'impose lors de l'escalade de dose de RECORMON chez les patients atteints d'insuffisance rénale chronique car des doses cumulées élevées d'époétines peuvent être associées à un risque accru de mortalité, d'évènements graves cardiovasculaires et cérébrovasculaires. Chez les patients présentant une réponse faible du taux d'hémoglobine aux époétines, d'autres facteurs expliquant la faible réponse devront être envisagés (cf Posologie et Mode d'administration, Pharmacodynamie).
Afin d'assurer une érythropoïèse efficace, le statut martial doit être contrôlé chez tous les patients avant et pendant le traitement et une supplémentation martiale peut être nécessaire et menée en conformité avec les recommandations thérapeutiques.
Une surcharge aluminique sévère due au traitement de l'insuffisance rénale peut compromettre l'efficacité de RECORMON.
L'administration de RECORMON chez des malades présentant une néphrosclérose et non encore dialysés doit être évaluée individuellement : en effet, une dégradation accélérée de la fonction rénale ne peut être totalement écartée.
- érythroblastopénie :
- Des cas d'érythroblastopénie dus à des anticorps neutralisants, dirigés contre l'érythropoïétine, ont été rapportés avec les érythropoïétines recombinantes, incluant RECORMON. Ces anticorps neutralisants présentent une réaction croisée avec les autres érythropoïétines et un traitement relais par RECORMON ne doit pas être instauré chez un patient pour lequel la présence d'anticorps neutralisants est suspectée ou confirmée (cf Effets indésirables).
- érythroblastopénie chez des patients atteints d'hépatite C :
- Une diminution paradoxale du taux d'hémoglobine et l'apparition d'une anémie sévère associée à un faible nombre de réticulocytes doit inciter à interrompre le traitement par époétine et à effectuer une recherche d'anticorps anti-érythropoïétine. Des cas ont été rapportés chez des patients atteints d'hépatite C traités de façon concomitante par interféron, ribavirine et époétines. Les époétines ne sont pas indiquées dans la prise en charge de l'anémie associée à l'hépatite C.
- Surveillance de la pression artérielle :
- Une augmentation de la pression artérielle ou une aggravation d'une hypertension préexistante, surtout en cas d'élévation rapide de l'hématocrite, peuvent survenir. Ces augmentations de la pression artérielle peuvent être contrôlées par un traitement médicamenteux. Si elles ne l'étaient pas, l'arrêt temporaire du traitement par RECORMON serait recommandé. Une surveillance régulière de la tension est recommandée, particulièrement en début de traitement, en incluant les périodes entre les séances de dialyse. Des crises hypertensives avec signes de type encéphalopathie peuvent survenir et une prise en charge médicale intensive doit être immédiatement instituée. Il convient de repérer d'éventuels signes d'alerte tels qu'une céphalée brutale pseudomigraineuse.
- Réactions cutanées sévères :
- Des réactions indésirables cutanées sévères (SCAR), dont le syndrome de Stevens-Johnson (SSJ) et le syndrome de Lyell, pouvant engager le pronostic vital ou être fatales ont été signalées dans le cadre de traitements à base d'époétine (cf Effets indésirables). Des cas plus graves ont été observés lors de l'utilisation d'époétines à longue durée d'action. Au moment de la prescription, les patients doivent être informés des signes et symptômes et faire l'objet d'une surveillance étroite des réactions cutanées. Si des signes ou symptômes évoquant l'une de ces réactions apparaissent, RECORMON doit être arrêté immédiatement et un traitement de substitution doit être envisagé. Si le patient a développé une réaction cutanée sévère telle que le SSJ ou le syndrome de Lyell en raison de l'utilisation de RECORMON, il ne faut jamais réintroduire un traitement à base d'ASE chez ce patient.
- Insuffisance rénale chronique :
- Chez les patients présentant une insuffisance rénale chronique, une augmentation modérée et dose-dépendante du nombre des plaquettes dans les limites de la normale peut être observée, surtout après l'administration intraveineuse de RECORMON. Ce phénomène régresse au cours du traitement. Il est recommandé de contrôler la numération plaquettaire régulièrement au cours des 8 premières semaines de traitement.
- Taux d'hémoglobine :
- Chez les patients présentant une insuffisance rénale chronique, le taux d'hémoglobine atteint pendant la phase d'entretien ne doit pas dépasser la limite supérieure du taux d'hémoglobine cible recommandé dans la rubrique Posologie et Mode d'administration. Lors des essais cliniques, un risque accru de décès et d'événements cardiovasculaires graves ou d'événements vasculaires cérébraux dont des accidents vasculaires cérébraux (AVC) ont été observés lorsque l'administration des agents stimulants l'érythropoïèse (ASEs) visait à obtenir un taux d'hémoglobine cible supérieur à 12 g/dl (7,5 mmol/l).
- Les essais cliniques contrôlés n'ont pas montré de bénéfices significatifs attribuables à l'administration d'époétines lorsque le taux d'hémoglobine est augmenté au-delà du seuil nécessaire pour contrôler les symptômes de l'anémie et pour éviter une transfusion sanguine.
- Chez les enfants prématurés, il peut y avoir une augmentation modérée des plaquettes, en particulier jusqu'au 12e-14e jour après la naissance ; de ce fait la numération plaquettaire doit être surveillée régulièrement.
- Effets sur la progression tumorale :
- Les époétines sont des facteurs de croissance qui stimulent essentiellement la production des érythrocytes. Des récepteurs à l'érythropoïétine peuvent être exprimés à la surface de diverses cellules tumorales. Comme avec tous les facteurs de croissance, le problème se pose de savoir si les époétines pourraient stimuler la croissance de tumeurs. Lors de plusieurs études cliniques contrôlées, les époétines n'ont pas montré d'amélioration de la survie globale ou de diminution du risque de progression tumorale chez des patients présentant une anémie liée au cancer.
- Dans les essais cliniques contrôlés, l'utilisation de RECORMON et
autres agents stimulants l'érythropoïèse (ASE) a
montré :
- une réduction du temps jusqu'à progression tumorale chez des
patients ayant un cancer avancé de la tête ou du cou traités
par radiothérapie, lorsque le taux d'hémoglobine cible était
supérieur à 14 g/dl (8,7 mmol/l) ;
- une réduction de la survie globale et une augmentation des
décès liés à la progression de la maladie à
4 mois chez des patients présentant un cancer du sein
métastatique traités par chimiothérapie, lorsque le taux
d'hémoglobine cible était de 12 à 14 g/dl (7,5 à
8,7 mmol/l) ;
- une augmentation du risque de décès lorsque le taux
d'hémoglobine cible était de 12 g/dl (7,5 mmol/l) chez
les patients présentant une pathologie maligne active non traitée
par chimiothérapie ou radiothérapie. Les ASEs ne sont pas
indiqués dans cette population de patients.
- une réduction du temps jusqu'à progression tumorale chez des
patients ayant un cancer avancé de la tête ou du cou traités
par radiothérapie, lorsque le taux d'hémoglobine cible était
supérieur à 14 g/dl (8,7 mmol/l) ;
- Au vu des informations ci-dessus, dans certaines situations cliniques, la transfusion sanguine doit être le traitement privilégié de l'anémie des patients cancéreux. La décision d'administrer des érythropoïétines recombinantes doit être déterminée sur une évaluation du rapport bénéfice/risque prenant en compte l'avis du patient dans son contexte clinique spécifique. Les facteurs à considérer dans cette évaluation doivent inclure le type de tumeur et son stade, le degré de l'anémie, l'espérance de vie, l'environnement dans lequel le patient est traité et la préférence du patient (cf Pharmacodynamie).
- Une augmentation de la pression artérielle peut être observée et contrôlée par un traitement. Une surveillance régulière de la pression artérielle est donc recommandée, tout particulièrement en début de traitement chez les patients cancéreux.
- Le taux de plaquettes et le niveau d'hémoglobine doivent être également surveillés à intervalles réguliers chez les patients atteints de cancer.
- Autres mises en garde et précautions d'emploi :
- Chez les patients inclus dans un programme de transfusions autologues, il peut y avoir une augmentation du nombre de plaquettes, le plus souvent dans les limites de la normale. De ce fait, il est recommandé, chez ces patients, de contrôler la numération plaquettaire au moins une fois par semaine. Si l'augmentation des plaquettes est supérieure à 150 × 109/l ou si le nombre des plaquettes dépasse la normale supérieure, le traitement par RECORMON doit être interrompu.
- Chez les nouveau-nés prématurés, un risque potentiel de rétinopathie lié au traitement par l'érythropoïétine, ne peut être écarté. Par conséquent, la prudence est de rigueur et la décision de traiter un nouveau-né prématuré doit être prise en fonction du bénéfice et du risque potentiels associés à ce traitement et aux alternatives disponibles.
- Chez les patients présentant une insuffisance rénale chronique, du fait de l'augmentation de l'hématocrite, une augmentation des doses d'héparine au cours de l'hémodialyse est souvent nécessaire lors du traitement par RECORMON. Une héparinisation insuffisante peut entraîner une coagulation dans le circuit.
- Une vérification précoce de la fistule et une prophylaxie des thromboses par l'administration d'acide acétylsalicylique par exemple, doivent être envisagées chez les patients présentant une insuffisance rénale chronique avec risque de thrombose de la fistule artérioveineuse.
- Au cours du traitement par RECORMON, la kaliémie et la phosphatémie doivent être surveillées régulièrement. En effet, une augmentation de la kaliémie a été rapportée chez quelques patients urémiques traités par RECORMON, bien que l'imputabilité au traitement n'ait pu être établie. En cas d'élévation de la kaliémie ou de kaliémie élevée, l'interruption du traitement par RECORMON doit être envisagée jusqu'à normalisation du taux de potassium sérique.
- Si RECORMON est administré dans le cadre d'un programme de transfusions
autologues, il convient de respecter les recommandations officielles relatives
aux dons de sang, et en particulier :
- dons réservés aux malades ayant un hématocrite
≥ 33 % (hémoglobine ≥ 11 g/dl, soit
6,83 mmol/l) ;
- les sujets de moins de 50 kg doivent faire l'objet d'une attention
particulière ;
- le volume de chaque don ne doit pas excéder 12 % du volume sanguin
estimé du malade.
- dons réservés aux malades ayant un hématocrite
≥ 33 % (hémoglobine ≥ 11 g/dl, soit
6,83 mmol/l) ;
- Le traitement par RECORMON doit être réservé aux malades pour lesquels il est particulièrement important d'éviter le recours aux transfusions homologues en tenant compte du rapport bénéfice/risque de la transfusion homologue.
- Mésusage :
- Un usage détourné chez des sujets sains peut amener à une augmentation excessive de l'hématocrite pouvant entraîner des complications du système cardiovasculaire mettant en jeu le pronostic vital.
- Excipients :
- RECORMON en seringue préremplie contient jusqu'à 0,3 mg de phénylalanine par seringue comme excipient. Par conséquent, il faut en tenir compte chez les patients atteints de formes sévères de phénylcétonurie.
- Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par seringue, c'est-à-dire qu'il est essentiellement « sans sodium ».
A ce jour, les essais cliniques n'indiquent aucune interaction de RECORMON avec d'autres médicaments.
Les études chez l'animal ont montré que l'époétine bêta ne potentialise pas la toxicité médullaire des médicaments cytostatiques comme l'étoposide, le cisplatine, le cyclophosphamide et le fluorouracile.
Il n'existe pas de donnée sur l'utilisation de l'époétine bêta chez la femme enceinte.
L'époétine bêta ne sera prescrite qu'avec prudence chez la femme enceinte.
Allaitement :
Aucune donnée n'est disponible. La décision de continuer/interrompre l'allaitement ou de continuer/interrompre le traitement par l'époétine bêta doit être prise en tenant compte du bénéfice de l'allaitement pour l'enfant au regard du bénéfice du traitement pour la mère.
Fertilité :Les études chez l'animal n'ont pas montré d'effets délétères directs ou indirects sur la gestation, le développement embryonnaire ou fœtal, l'accouchement ou le développement postnatal (cf Sécurité préclinique).
Les résultats d'études cliniques incluant 1725 patients montrent qu'environ 8 % des patients traités par RECORMON sont susceptibles de présenter des effets indésirables.
- Malades présentant une insuffisance rénale chronique accompagnée d'une anémie (cf Mises en garde et Précautions d'emploi) :
- L'effet indésirable le plus fréquent lors du traitement par RECORMON est une augmentation de la pression artérielle ou l'aggravation d'une hypertension préexistante, surtout en cas d'élévation rapide de l'hématocrite. Des crises hypertensives avec signes de type encéphalopathie tels que céphalées et états confusionnels, signes sensoriels et moteurs tels que des troubles de l'élocution ou de l'équilibre, voire convulsions, peuvent également survenir, chez des malades habituellement normo ou hypotendus.
- Une thrombose de la fistule artérioveineuse peut survenir, en particulier chez les malades hypotendus ou dont la fistule présente des complications (sténose ou anévrisme). Dans la majorité des cas, on observe une baisse de la ferritinémie de façon concomitante à l'élévation de l'hématocrite. De plus, une élévation transitoire de la kaliémie et de la phosphatémie a pu être observée dans des cas isolés.
- Des cas isolés d'érythroblastopénie, dus à des anticorps neutralisants dirigés contre l'érythropoïétine, ont été rapportés après un traitement par RECORMON. Si un cas d'érythroblastopénie est diagnostiqué, le traitement par RECORMON doit être interrompu et un traitement par une autre érythropoïétine recombinante ne doit pas être instauré.
- Les effets indésirables sont listés dans le tableau 1 ci-dessous.
- Patients atteints de cancer :
- Des céphalées et une hypertension artérielle liées au traitement par époétine bêta et pouvant être contrôlées par traitement médicamenteux sont fréquentes (cf Mises en garde et Précautions d'emploi).
- Chez certains patients, une diminution des paramètres reflétant le statut martial est observée (cf Mises en garde et Précautions d'emploi).
- Dans les études cliniques, la fréquence d'accidents thromboemboliques était supérieure chez les patients atteints de cancer traités par RECORMON comparé au groupe non traité ou placebo. Chez les patients traités par RECORMON, cette incidence est de 7 % par rapport à 4 % dans le groupe contrôle ; ceci n'est accompagné d'aucune augmentation de la mortalité thromboembolique par rapport au groupe contrôle.
- Les effets indésirables sont listés dans le tableau 2 ci-dessous.
- Malades inclus dans un programme de transfusions autologues :
- On a rapporté chez des patients inclus dans un programme de transfusions autologues une fréquence légèrement supérieure d'accidents thromboemboliques. Cependant, aucune relation avec le traitement par RECORMON n'a été établie.
- Au cours des essais cliniques contrôlés, la carence martiale temporaire était plus prononcée chez les patients traités par RECORMON que dans le groupe contrôle (cf Mises en garde et Précautions d'emploi).
- Les effets indésirables sont listés dans le tableau 3 ci-dessous.
- Réactions cutanées sévères :
- Des réactions indésirables cutanées sévères (SCAR), dont le syndrome de Stevens-Johnson (SSJ) et le syndrome de Lyell, pouvant engager le pronostic vital ou être fatales ont été rapportées dans le cadre de traitements à base d'époétine (cf Mises en garde et Précautions d'emploi).
Les effets indésirables sont listés ci-dessous par système organe-classe MedDRA et catégorie de fréquence. La convention suivante a été utilisée pour la classification des fréquences : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) : peu fréquent (≥ 1/1000 à < 1/100) ; rare ≥ (1/10 000 à 1/1000) ; très rare (< 1/10 000) ; inconnue (les données disponibles ne permettent pas d'estimer la fréquence).
Système Organe Classe Fréquence | Effet indésirable |
Affections vasculaires | |
Fréquente | Hypertension artérielle |
Peu fréquente | Crise hypertensive |
Affections du système nerveux | |
Fréquente | Céphalée |
Affections hématologiques et du système lymphatique | |
Rare | Thrombose de l'abord vasculaire |
Très rare | Thrombocytose |
Système Organe Classe Fréquence | Effet indésirable |
Affections vasculaires | |
Fréquente | Hypertension artérielle |
Affections hématologiques et du système lymphatique | |
Fréquente | événement thromboembolique |
Affections du système nerveux | |
Fréquente | Céphalée |
Système Organe Classe Fréquence | Effet indésirable |
Affections du système nerveux | |
Fréquente (> 1 %, < 10 %) | Hypertension artérielle |
- Prématurés :
- Une diminution de la ferritinémie est très fréquente (> 10 %) : cf Mises en garde et Précautions d'emploi.
De rares réactions cutanées liées au traitement par époétine bêta, comme éruption, prurit, urticaire ou réaction au point d'injection, peuvent survenir. De très rares cas (≤ 1/10 000) de réactions anaphylactoïdes liées au traitement par époétine bêta ont été rapportés. Cependant, aucune augmentation de l'incidence des réactions d'hypersensibilité n'a été trouvée au cours des essais cliniques contrôlés.
Dans de très rares cas, des symptômes pseudogrippaux liés au traitement par époétine bêta tels que fièvre, frissons, maux de tête, douleur dans les membres, malaise et/ou douleur osseuse ont été rapportés, en particulier en début de traitement. Ces réactions étaient légères à modérées et disparaissaient dans les quelques heures ou jours suivants.
Les données d'un essai clinique conduit avec l'époétine alfa et la darbepoetin alfa ont rapporté une incidence fréquente d'accidents vasculaires cérébraux.
Déclaration des effets indésirables suspectés :La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration.
La marge thérapeutique de RECORMON est très large. Même à des taux sériques très élevés, il n'a pas été observé de manifestations en rapport avec un surdosage.
Classe pharmacothérapeutique : Anti-anémique (code ATC : B03XA01).
L'érythropoïétine est une glycoprotéine qui stimule la formation des globules rouges à partir de leurs précurseurs spécifiques. Elle agit comme un facteur stimulant la mitose et comme une hormone de différenciation.
La composition en hydrates de carbone et en acides aminés de l'époétine bêta, la substance active de RECORMON, est identique à celle de l'érythropoïétine isolée à partir de l'urine des malades anémiques.
L'efficacité biologique de l'époétine bêta a été démontrée dans divers modèles animaux in vivo (rat normal et urémique, souris polycythémique, chien), après administration intraveineuse et sous-cutanée. Après administration d'époétine bêta, une augmentation du nombre d'hématies, de l'hémoglobine et des réticulocytes est observée ainsi qu'une augmentation du taux d'incorporation du 59Fe.
In vitro, une augmentation de l'incorporation de 3H-thymidine dans la rate érythronuclée (culture de cellules spléniques de la souris) a été rapportée après incubation avec l'époétine bêta. L'examen des cultures cellulaires de la moelle osseuse humaine a montré que l'époétine bêta stimule particulièrement l'érythropoïèse sans effet sur la leucopoïèse. Des actions cytotoxiques de l'époétine bêta sur la moelle osseuse ou les cellules de la peau humaine n'ont pas été détectées.
Après l'administration d'une dose unique d'époétine bêta, aucun effet sur le comportement ou l'activité locomotrice chez la souris ni sur les fonctions circulatoires ou respiratoires chez le chien n'a été observé.
Dans une étude randomisée, en double aveugle, contrôlée versus placebo menée chez 4038 patients atteints d'insuffisance rénale chronique non dialysés et ayant un diabète de type II avec des taux d'hémoglobine ≤ 11 g/dl, les patients recevaient soit un traitement par darbepoetin alfa pour atteindre un taux d'hémoglobine de 13 g/dl soit un placebo (cf Mises en garde et Précautions d'emploi).
L'objectif principal visant à démontrer une diminution du risque de mortalité de toutes causes, de la morbidité cardiovasculaire ou de l'insuffisance rénale terminale (IRT) n'a pas été atteint. L'analyse des composantes individuelles des critères d'évaluation composites a montré les HR (IC 95 %) suivants : décès 1,05 (0,92-1,21), accident vasculaire cérébral 1,92 (1,38-2,68), insuffisance cardiaque congestive 0,89 (0,74-1,08), infarctus du myocarde 0,96 (0,75-1,23), hospitalisation pour une ischémie du myocarde 0,84 (0,55-1,27), IRT 1,02 (0,87-1,18).
Des analyses post-hoc poolées d'études cliniques réalisées avec les ASEs ont été conduites chez des patients atteints d'insuffisance rénale chronique (dialysés, non dialysés, chez des patients diabétiques et non-diabétiques). Une tendance à l'augmentation des risques estimés de mortalité toutes causes, d'évènements cardiovasculaires et cérébrovasculaires a été observée en association à des doses cumulées d'ASE plus importantes, indépendamment du statut diabétique ou dialysé (cf Posologie et Mode d'administration, Mises en garde et Précautions d'emploi).
L'érythropoïétine est un facteur de croissance qui stimule essentiellement la production des érythrocytes. Des récepteurs à l'érythropoïétine peuvent être exprimés à la surface de diverses cellules tumorales.
La survie et la progression tumorale ont été évaluées dans cinq grandes études contrôlées impliquant 2833 patients au total. Parmi ces études, quatre étaient en double aveugle contrôlées versus placebo et une étude était en ouvert. Deux de ces études ont recruté des patients traités par chimiothérapie. Le taux d'hémoglobine cible était > 13 g/dl dans deux des études, et de 12 à 14 g/dl dans les trois autres études. Dans l'étude en ouvert, il n'y a pas eu de différence sur la survie globale entre les patients traités avec l'érythropoïétine humaine recombinante et le groupe contrôle. Dans les quatre études contrôlées versus placebo, le risque relatif pour la survie globale était compris entre 1,25 et 2,47 en faveur du groupe contrôle. Ces études ont montré une surmortalité inexpliquée, statistiquement significative par rapport au groupe contrôle chez les patients ayant une anémie associée à différents cancers fréquents et traités par une érythropoïétine humaine recombinante. Le résultat sur la survie globale dans ces études n'a pas pu être expliqué de façon satisfaisante par les différences d'incidence des thromboses et autres complications liées entre les patients ayant reçu une érythropoïétine humaine recombinante et ceux du groupe contrôle.
Une méta-analyse incluant les données individuelles de l'ensemble des 12 études cliniques contrôlées conduites avec RECORMON chez des patients cancéreux anémiques (n = 2301), a montré un risque relatif estimé pour la survie globale de 1,13 en faveur du groupe contrôle (IC 95 % : 0,87-1,46). Chez les patients ayant une hémoglobine initiale ≤ 10 g/dl (n = 899), le risque relatif estimé pour la survie était de 0,98 (IC 95 % : 0,68 à 1,40). Une augmentation du risque relatif d'événements thromboemboliques était observée dans la population globale (RR 1,62, IC 95 % : 1,13-2,31).
Une analyse des données patients a également été menée sur plus de 13 900 patients atteints de cancer (traités par chimiothérapie, radiothérapie, chimioradiothérapie, ou sans traitement) et participant à 53 études cliniques contrôlées impliquant plusieurs époétines. La méta-analyse des données de survie globale a conduit à un hazard ratio estimé à 1,06 en faveur des contrôles (IC 95 % : 1,00-1,12 ; 53 études et 13 933 patients) et pour les patients atteints de cancer recevant une chimiothérapie, le hazard ratio de la survie globale était de 1,04 (IC 95 % : 0,97-1,11 ; 38 études et 10 441 patients). De la même manière, la méta-analyse a indiqué une augmentation significative du risque relatif d'événements thromboemboliques chez les patients atteints de cancer et recevant une érythropoïétine recombinante humaine (cf Mises en garde et Précautions d'emploi).
Dans de très rares cas, des anticorps anti-érythropoïétine neutralisants avec ou sans aplasie de la lignée rouge (PRCA) peuvent survenir au cours du traitement rHuEPO.
Des études pharmacocinétiques chez des volontaires sains et chez l'insuffisant rénal ont montré que la demi-vie de l'époétine bêta après administration intraveineuse est de 4 à 12 heures et que le volume de distribution est égal à 1 à 2 fois le volume plasmatique. Des résultats comparables ont été trouvés dans les études chez le rat normal ou urémique.
Après administration sous-cutanée d'époétine bêta chez l'insuffisant rénal, l'absorption retardée aboutit à une concentration sérique en plateau, le pic étant observé en moyenne entre 12 et 28 heures. La demi-vie terminale est plus longue par voie sous-cutanée qu'après administration intraveineuse, avec une moyenne entre 13 et 28 heures.
La biodisponibilité de l'époétine bêta par voie sous-cutanée se situe entre 23 et 42 % par rapport à l'administration intraveineuse.
Sur la base des études classiques de tolérance pharmacologique, de toxicité après administration répétée, de génotoxicité et de toxicité sur la reproduction, les données non cliniques n'ont montré aucun risque particulier pour l'homme. Une étude de carcinogénicité chez la souris traitée par érythropoïétine homologue n'a montré aucun signe de potentiel prolifératif ou carcinogène.
Excipients à effet notoire : phénylalanine (jusqu'à 0,3 mg/seringue), sodium (moins de 1 mmol/seringue).
*Ou érythropoïétine humaine recombinante, produite par la technique de l'ADN recombinante sur une lignée de cellules d'ovaire de hamster chinois (CHO).En l'absence d'études de compatibilité, RECORMON en seringue préremplie ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.
- Durée de conservation :
- 2 ans.
A conserver au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C).
Conserver la seringue préremplie dans son emballage extérieur à l'abri de la lumière.
Pour l'usage en ambulatoire, le patient peut conserver le médicament en dehors du réfrigérateur et à température ambiante (ne dépassant pas + 25 °C) durant une période unique pouvant aller jusqu'à 3 jours.
Se laver les mains.
- Sortir une seringue de l'étui et vérifier que la solution est
limpide, sans coloration et pratiquement dépourvue de particules visibles.
Retirer l'embout de la seringue.
- Sortir une aiguille de l'étui, la fixer à la seringue et retirer la
protection de l'aiguille.
- Chasser l'air de la seringue et de l'aiguille en tenant la seringue à la
verticale et en poussant doucement sur le piston. Continuer à pousser sur
le piston jusqu'à obtenir dans la seringue la quantité de
RECORMON à injecter.
- Nettoyer la peau au point d'injection avec un coton imbibé d'alcool.
Former un pli cutané en pinçant la peau entre le pouce et l'index.
Tenir le corps de la seringue près de l'aiguille et piquer l'aiguille
fermement dans la peau. Injecter RECORMON solution. Retirer l'aiguille
rapidement et comprimer le point d'injection avec une compresse stérile et
sèche.
Ce médicament est à usage unique. Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
Médicament soumis à une prescription initiale hospitalière annuelle. La prescription initiale par un médecin exerçant dans un service de dialyse à domicile est également autorisée. |